Le Parlement européen a voté ce midi sur un projet de résolution relatif à la "garantie européenne pour la jeunesse", visant à permettre aux jeunes, qui ont moins de 25 ans et qui sont au chômage depuis plus de quatre mois, de se voir proposer un travail, une formation ou un apprentissage. Le texte demande aux ministres de l'emploi de l'UE l'adoption d'une recommandation du Conseil en février 2013, afin de mettre en place ce système dans tous les Etats membres.
La situation des jeunes, telle qu'elle se présente aujourd'hui, est inacceptable. Avec plus de 5.5 millions de jeunes au chômage au sein de l'Union européenne, il y a une réelle urgence à agir.
La garantie jeunesse, que je défends depuis plusieurs mois, n'est pas une garantie d'emploi, mais plutôt une garantie de trouver une solution pour permettre aux jeunes de ne pas rester inactifs. Elle permet de mettre ensemble toutes les chances pour que la génération en difficulté aujourd'hui ne devienne pas la génération perdue de demain.
Le Parlement européen demande à la Commission davantage de précision sur le financement de cet instrument, notamment l'éligibilité de la garantie pour la jeunesse aux financements européens. Avec la crise actuelle, les Etats membres ne s'en sortiront pas seuls. Pour que la garantie jeunesse devienne vraiment une réalité, un financement adéquat est fondamental. C'est pour cela que je soutiens le ciblage des fonds structurels, et particulièrement du Fonds social européen, en faveur des jeunes.
Avec un coût de l'inaction des jeunes qui s'élève à 153 milliards d'euros par an, soit 1,2% du PIB de l'Union européenne, la Présidence irlandaise a compris que l'emploi des jeunes devait être une de ses grandes priorités. Je me réjouis de collaborer avec la Présidence irlandaise et j'attends impatiemment les résultats du prochain Conseil EPSCO, qui devrait enfin confirmer que la mise en œuvre de la garantie jeunesse commencera dès 2013.